Débat
sur la Violence - Mai 2002
Durant
le mois de mars l'administration du lycée a demandé
aux professeurs principaux de chaque classe d'organiser pendant
une heure un débat sur la violence dans la cité
scolaire. 26 classes sur 51 ont fait cette heure : 9 sur 23
au lycée Général, 9 sur 12 en STI, 12 sur
16 en lycée professionnel et 1 sur 6 en BTS.
Cette heure était divisée en deux parties. Pour
commencer, les lycéens étaient invités
à écrire sur une feuille, les violences qu'ils
subissaient ou étaient forcés de constater : rackets,
deals et injures. L'administration est par ce biais arrivée
à la conclusion que les lycéens ont "peur
de tout le monde" , "peur d'être tout seul"
ou bien, pas assez protégé par les
adultes. Les violences sont aussi bien verbales
que physiques. Le racket semble être omniprésent
: cigarettes, argent, portable, pour certains la drogue étant
génératrice de conflit.
Ensuite, la seconde partie de l'heure se faisait sous forme
de débat "Quelles solutions contre la violence ?".
Les idées furent assez diverses, certains lycéens
proposaient d'organiser des rencontres entre les sections générales,
professionnelles et techniques afin de comprendre le malaise
qui existe entre les différentes sections. D'autres proposaient
la séparation du lycée Général,
du lycée professionnel par des grilles, ou encore l'interdiction
d'entrée à la MDL aux lycéens du Technique
et du professionnel.
Une classe de Terminale a proposé que les élèves
du Général, du Technique et du Professionnel se
côtoient plus souvent en mettant certains cours dans le
bâtiment Lavoisier, bâtiment de l'enseignement général
pour les Techniques et Professionnel.
Les élus lycéens du CVL ainsi que quelques professeurs
ont clairement affirmé leur approbation à ce projet.
Certains professeurs ont exprimé leur réticence
en avançant la lourdeur d'un déménagement
de certains équipements dans la mesure où ce projet
se concrétiserait...
Une autre idée, qui sera probablement appliquée
à la rentrée sera la mise en place dans l'emploi
du temps d'une heure de vie du lycée.
Durant cette heure il serait possible, par exemple, que toutes
les classes de premières du LGT et Lycée Pro,
aient une heure commune afin de pouvoir organiser des rencontres
dans les différentes sections.
L'administration quant à elle a promis de faire son possible
pour qu'à la rentrée 2002 cette heure soit incluse
dans l'emploi du temps, que l'idée de mettre dans le
même bâtiment des lycéens du général,
du professionnel et du technique sera étudiée:
à noter que ce système est déjà
appliqué pour certains élèves de S qui
ont cours dans le même bâtiment (Papin) que des
élèves du Technique.
MDL:
Centre Du Débat
Lors
de la réunion de présentation du bilan aux élus
CVL, il a été constaté que la MDL était
un théâtre de violence et d'incivilité.
Plusieurs lycéens se sentent menacés notamment
les filles qui déplorent le comportement misogyne de
certains élèves.
Pour répondre à ceux qui souhaiteraient voir la
MDL fermée à certaines sections ou ouverte à
certaines heures pour les Généraux et à
d'autres pour les Tech-Pro, la réponse est claire est
sans appel : la MDL ne fonctionnera jamais avec ce genre de
système car le but de la MDL est l'apprentissage de la
vie en communauté et celui du lycée est de nous
inculquer les valeurs républicaines "Liberté,
égalité, Fraternité",
Un
Lieu où personne ne voit rien.
Pour
une grande partie des lycéens la violence s'exerce dans
la cour, dans les couloirs, pendant les cours, (brimades), ou
encore à la sortie du lycée. Le témoignage
d'un élève raconte les menaces quotidiennes aussi
bien verbales que physiques devenues banales dans les vestiaires
et les toilettes des ateliers. Le port darmes blanches
est apparemment aussi banal que le trafic de drogues.
Mesure Immédiate pour combattre la Violence :
A la suite de la réunion il a été décidé
de créer un comité anti-violence composé
d'élèves, de professeurs ainsi que d'autres membres
de la communauté scolaire. Les portes de cette commission
sont d'ailleurs ouvertes à tous ceux qui souhaitent en
faire partie. Le comité travaillera en parallèle
du Comité Inter- établissements de Sécurité
de Blois.
Dans un premier temps, des témoignages d'élève-victimes
et des travaux lycéens contre la violence seront affichés
dans le lycée à des endroits de passages tel que
la MDL ou les Ateliers.
La
semaine contre la violence, demandé lors de la réunion
CVL du mois de Février a porté ses fruits, elle
n'a certes pas détruit le climat d'insécurité
ni endigué le phénomène de violence mais
elle a permis de mettre plus à jour ce que nous présumions
voire ignorions. De plus des idées et projets intéressants
en sont sortis.
La communauté de la Cité Scolaire souhaite que
la "semaine contre la violence" soit réitérée
l'an prochain et que les projets ne restent pas au fond d'un
carton.
Adrien Soissons
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Voir
le dossier réalisé par les TCAP

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